Quand l'ARS se fait tirer l'oreille pour participer à une réunion publique... @platombe


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Article N°25759

Quand l'ARS se fait tirer l'oreille pour participer à une réunion publique... @platombe


Voilà bientôt deux semaines que j’ai demandé à l’Agence régionale de santé (ARS) de participer à une réunion publique consacrée à l’offre de soins en Vendée. Il me semblait en effet urgent de faire le point sur les difficultés d’accès aux soins rencontrées par les Vendéens. Cette préoccupation fait suite aux courriers et aux nombreux échanges que j’ai pu avoir avec l’ensemble des parties prenantes, qu’il s’agisse des citoyens, des syndicats, des associations et des acteurs de santé, qu’ils soient hospitaliers ou de proximité.

La liste des problèmes identifiés est interminable et ne saurait être ici exhaustive : la faiblesse structurelle de l’offre hospitalière, les urgences, sinistrées, le manque de médecins généralistes et donc la difficulté, même pour des habitants de longue date, d’avoir un médecin référent, le manque de spécialistes, obligeant les patients à se rendre chez des praticiens situés loin de leur domicile, voire hors du département, la charge pléthorique de travail pour les médecins en exercice... La pandémie n’a fait que souligner, s’il en était besoin, l’ampleur des carences préexistantes, mais elle ne saurait être l’arbre qui masque la forêt.

Ce constat fait l’unanimité au sein des élus de Vendée, quelle que soit leur appartenance politique, et suscite chez eux une vive inquiétude. J’ai d’ailleurs eu l’occasion de m’en entretenir à plusieurs reprises avec le président du conseil départemental, Alain Leboeuf, et nos constats corroborent.

La Vendée n’a pas eu l’heur de faire partie des 22 secteurs pilotes du Service d’accès aux soins (SAS) proposé dans le cadre du Pacte pour la refondation des urgences et réaffirmé lors du Ségur de la santé. L’objectif de ce dispositif est de répondre à la demande de soins vitaux, urgents et non programmés de la population, partout et à toute heure, grâce à une chaîne de soins lisible et coordonnée entre les acteurs de santé de l’hôpital et de la ville d’un même territoire.

Dans un tel contexte, il m’a donc semblé pertinent d’organiser une réunion publique, ouverte aux parties prenantes, et permettant de recenser les dysfonctionnements, mais aussi les pistes à explorer. Dire qu’une telle perspective a peu soulevé d’enthousiasme du côté de l’ARS tient de l’euphémisme : l’Agence, à travers son représentant départemental, souhaitait une communication descendante (condescendante...), façon « cours magistral », qui me semblait incompatible avec les enjeux, et surtout inefficace. Depuis que j’ai précisé le format et les conditions de cette réunion (avant fin novembre, publique sans tri des participants, questions-réponses sans questions préparées, avec une simple présentation liminaire par l’agence), c’est le silence radio du côté de l’ARS, malgré mes relances.

Dois-je rappeler qu’il m’appartient, en tant que député, d’évaluer l’impact des politiques publiques sur le terrain, à travers un dialogue continu avec ceux qui en sont les destinataires, mais aussi avec ceux qui les mettent en œuvre ? L’ARS ne peut se considérer comme un organisme hors sol et doit accepter de se confronter à la réalité, si désagréable soit-elle. Je maintiens donc ma demande d’organisation dans les plus brefs délais d’une réunion publique réunissant toutes les parties prenantes, toutes les bonnes volontés.

Philippe Latombe
Député de la Vendée

Député Philippe Latombe

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