À peine entré en fonction, le nouveau directeur du Centre hospitalier départemental (CHD), monsieur Olivier Servaire-Lorenzet, vient de couper court à toute concertation avec les élus de Nord-Ouest Vendée concernant le devenir du Centre hospitalier Loire Vendée Océan (CHLVO), et d’opter pour la rénovation du site actuel, au lieu de la construction d’un nouvel établissement.

Cette décision semble avoir été prise dans la solitude de son bureau, en faisant fi de la volonté de la quasi-totalité des élus concernés, qui souhaitaient pouvoir étudier sérieusement la seconde solution, afin de privilégier une offre et des conditions optimales d’accès aux soins, sur le long terme, pour les habitants de ce territoire.
L’étude comparative initiée pour évaluer la validité des deux solutions envisagées a, elle aussi, bien évidemment, été interrompue, monsieur Olivier Servaire-Lorenzet ayant sans doute la science infuse et une connaissance innée des spécificités d’un territoire où, je le rappelle, il vient tout juste d’arriver.
Pour nous autres élus à l’écoute de ce même territoire et de ses besoins, c’est insupportable, le directeur du CHD semblant ignorer qu’en démocratie, il n’y a pas de fait du prince. Dans plus ou moins cinq ans, il sera déjà parti sévir sous d’autres cieux, sans être redevable devant qui que ce soit des choix plus ou moins discutables qu’il aura faits, et dont les Vendéens, eux, subiront les conséquences pendant des années. Cela aussi, c’est insupportable : des décisions aussi déterminantes pour l’avenir de ce territoire doivent être prises de façon concertée et consensuelle.
Cette déconnexion des réalités du terrain constitue un travers, malheureusement trop souvent répandu au sein de notre administration, qui contribue à l’exaspération de nos concitoyens, quand ils en constatent les conséquences néfastes dans leur quotidien.
Il ne faudra pas s’étonner qu’ils fassent des choix électoraux en faveur de ceux qui surfent, pourquoi s’en priveraient-ils, sur leur mécontentement.

Philippe LATOMBE